La réflexion théologique, de même que la pensée biblique, est marquée par une convergence du théocentrisme et de l'anthropocentrisme.
Il en résulte que l'homme devient l'objet des recherches théologiques non ,,sub occasione", mais ,,ex definitione". Dans ce contexte on peut même affirmer que l'ouverture historique du problème de l'identité de l'homme fonde la raison d'être de la théologie. La postmodernité d'aujourd'hui constitue une forme spécifique de ce problème. La théologie en postmodernité est obligée de ce concentrer surtout sur la problématique du sens de l'histoire. Ce sens s'identifie à la genèse créatrice de l'homme, c'est-à-dire, au processus de la continuation ,,rachetée" (Rédempteur) du dialogue créateur. Ce processus est pratico-social, dialectique et eschatologique. Son interprétation théologique identifiant l'histoire au ,,lieu" de l'actualisation du dialogue créateur, pourrait ranger toutes ses démarches dans le passage ,,de la rédemption à la création": du renouvellement (Rédemption) du processus créateur à son accomplissement (Création). Ainsi, l'horizon d'interprétation du sens de l'histoire est à trouver dans la théologie de la création. C'est dans cet horizon que les événements révélateurs (Israël - Jésus Christ - Eglise) deviennent les signes de fidélité de Dieu qui réalisera jusqu'au bout son Alliance Créatrice. Il semble que cet horizon d'interprétation assure la possibilité de la compréhension herméneutique de toutes les événements historiques. Tenant compte de cet horizon la pensée théologique doit rester humble ...