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FR
| Data publikacji:
15-06-2022
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Abstrakt
| s. 1-15
In the article the author analyses various sources of inspiration noticeable in the works of Ananda Devi. Considering the writer’s background, her native island of Mauritius, a multi-ethnic multi-lingual and multi-cultural island, various cultural inspirations are noticeable in her works. The author of this article focuses on the novelist’s prose and analyses the cultural references rooted in Indian, European, African and Creole cultures. The aim of this analysis is also to describe the intertextual relations that exist between some of Ananda Devi’s texts and the works of Jean-Marie Gustave Le Clézio, Tahar Ben Jelloun, Arthur Rimbaud or Malcolm de Chazal, T. S. Eliot, Toni Morrison and J. M. Coetzee. In the analysis, the author draws on the research of Homi Bhabha and Gérard Genette.
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FR
| Data publikacji:
13-06-2022
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Abstrakt
| s. 1-11
Manger l’autre (2018) est le roman occidental d’Ananda Devi aussi bien dans ses préoccupations sociologiques que dans ses descriptions des lieux, mais il ne reste pas moins insulaire, dans le sens îlien du terme et pas nécessairement mauricien. Cette étude s’intéresse, en effet, à une autre poétique insulaire anandadevienne construite autour des intertextes contextualisés sous forme de prolongement du roman de l’exil mauricien À l’autre bout de moi (1979) et de contre-discours du récit fondateur de la littérature de l’île Paul et Virginie (1788). Et plus qu’un jeu d’échos, le motif de l’isolement du protagoniste obèse ainsi que son rapport avec l’extérieur traduiraient l’isolement originel de l’insulaire.
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FR
| Data publikacji:
13-06-2022
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Abstrakt
| s. 1-13
La représentation des corps maltraités, parfois difformes, des personnages, le plus souvent trop maigres, rarement obèses, est l’un des points les plus saillants de l’écriture de Devi. Nous souhaiterions observer en elle une dialectique du vide et du plein. Jeûne ou boulimie cannibale pourraient en effet ne pas simplement incarner, dans un cas une référence hindoue, dans l’autre, les dérives d’une société de consommation occidentale. En comparant la dissémination des formes de la nourriture dans des œuvres « occidentales » de Devi (Les Jours vivants (2013), Manger l’autre (2018)) et dans des œuvres « indo-mauriciennes » (Le Voile de Draupadi (1993), Le Sari vert (2009)), on pourrait y lire les marques d’une ascèse paradoxale, autosacrificielle. Les œuvres s’inscrivent dans la même poétique puissante et obsessionnelle de la chair — généralement abjecte et pourrissante – ouvrant sur une redéfinition de l’humain et du vivant qu'elle commente dans ses essais Fardo (2020) et Deux malles et une marmite (2021). Les romans « s’alimentent» des imaginaires pluriels de l’écrivaine pour construire un questionnement métatextuel sur la radicalité de la création et la nature du Beau.
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FR
| Data publikacji:
13-06-2022
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Abstrakt
| s. 1-11
Loin de nourrir l’image d’un Orient fantasmé, Devi porte un regard sceptique sur la culture ancestrale est déconstruit les stéréotypes des images exotiques et ceux réduisant la femme à un simple objet. Prenant plaisir dans la transgression, elle réhabilite à travers des procédés discursifs et linguistiques la place du sujet féminin dans l’espace narratif. L’auteure fait preuve de nomadisme intellectuel, par le brassage identitaire et culturel.
Dans le texte de Devi les langues sont en alchimie : elles se côtoient, s’inséminent et se fécondent. Elle manie les langues, fait danser son texte aux rythmes et aux intonations pour accompagner ses thématiques universelles par une poétique nomade qui travaille en profondeur son œuvre.
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FR
| Data publikacji:
13-06-2022
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Abstrakt
| s. 1-10
L’emprise des hommes sur les femmes, cet amour masculin qui se transforme en tyrannie, sont des constantes dans l’univers romanesque d’Ananda Devi. Dès les premiers textes nommément Rue la Poudrière (1988), émerge l’image du père alcoolique et violent qui conduit sa fille à la prostitution. Trente ans plus tard, la vision de la romancière ne s’est en rien adoucie. Plus complexe, moins centré sur Maurice, le portrait de la paternité que dresse cette écrivaine dans Mangerl’autre (2018) jette une ambigüité grandissante autour du rôle du père dans la descente aux enfers de sa fille. Loin des bourreaux décrits dans La vie de Joséphinle fou (2003) ou dans Le sari vert (2009), le père apparaît ici sous les traits de l’empathie et de l’amour. Cela dit, la vision du monde d’Ananda Devi par rapport à ce dernier ne change pas. À travers cette éternelle stigmatisation du patriarcat, la romancière nous transporte dans le monde de l’obésité morbide, du harcèlement scolaire et des réservoirs de haine que recèlent les réseaux sociaux.
Dans Manger l’autre, un texte aux accents universels, le monstre n’est plus masculin mais bien féminin. En l’absence de la mère accablée par ses obsessions égocentriques, les chances de réussites du père sont minimes. Or, Manger l’autre se lit comme un sacerdoce paternel. Le père assume son rôle, aime pour deux et surtout passe des heures à cuisiner ce que sa fille désire. Il va même jusqu’à encourager l’épanouissement sexuel de cette dernière en lui accordant une liberté de tous les instants. Et pourtant, rien de cela n’est suffisant pour absoudre l’homme dans l’univers d’Ananda Devi. Dans ce contexte, l’objectif de cette étude est de démontrer et d’analyser l’assiduité de cette romancière mauricienne à mettre en scène l’échec du père quoi qu’il puisse entreprendre au sein de sa famille.
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FR
| Data publikacji:
15-06-2022
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Abstrakt
| s. 1-11
Dans ses romans, Ananda Devi a toujours su nous plonger dans des textes anoblis par des peintures locales où l’Inde matricielle figure à travers la représentation d’un univers cosmogonique dominé par le symbolisme magico-spirituel indien. Certaines interprétations homogènes, fruits des constructions historiques, occultent, voire négligent parfois l’hétérogénéité très ancrée des traditions indiennes à Maurice. Ce « contraste bipolaire » (Sen, 2007), somme des épissures imaginaires et des interfusions culturelles constituent pourtant l’humus de l’identité mauricienne construite au fil de l’histoire coloniale. L’auteure s’illustre alors à travers ses écrits en tant qu’une figure majeure de cette forme de représentation binaire de l’univers mauricien. Notre étude vise à dévoiler les amalgames imaginaires qui circulent dans les textes de Devi en partant des formes de discours et de savoirs subrepticement disséminés dans les motifs tels le « sari » et « la chevelure ». En nous appuyant sur une grille d’analyse ethnocritique, nous allons montrer comment les romans de Devi, véritables « ethnotextes » (Motsch, 2000), parviennent par un effet méiotique, à façonner un « nouvel humanisme » aux antipodes des représentations « orientalistes » (Said, 1978) et ethnocentriques de l’Inde vue par l’Occident.
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FR
| Data publikacji:
16-06-2022
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Abstrakt
| s. 1-14
Les références à la notion du Karma abondent dans l’œuvre romanesque d’Ananda Devi, figure féminine majeure de la francophonie littéraire de l’océan Indien. Ces références évoquent un destin tragique en rapport avec l’idée d’exil pour la communauté indienne installée à l’île Maurice à la faveur de la traversée du Grand Océan. Or, cette traversée des « eaux obscures » (Kala pani) est un tabou, une malédiction dans l’hindouisme. Installés dans l’espace insulaire de Maurice, les indo-descendants que présentent les œuvres de Devi vivent une sorte d’éternel retour de cette malédiction originelle, la communauté se sentant châtiée par un sentiment de déracinement, qui rappelle sans cesse le lien indéfectible avec la mère patrie la culture ancestrale. À partir de deux romans du cycle dit hindouisant d’Ananda Devi, et en prenant appui sur les travaux de Mircea Eliade (2009) sur les symboles et les structures mythiques, cette étude ambitionne de montrer que la mort est une figure de réincarnation dans une nouvelle vie. L’analyse conduit ainsi à comprendre que le Kala pani est un espace-temps tragique, en même temps, qu’il est un espace-temps d’immersion purificatrice, et de renaissance symbolique dans l’imaginaire des exilés que la romancière met en scène.
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FR
| Data publikacji:
15-06-2022
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Abstrakt
| s. 1-11
Cet article propose d’aborder la description des corps féminins ainsi que la nourriture dans deux œuvres d’Ananda Devi, Le sari vert et Manger l’autre. Les corps des femmes et la nourriture possèdent dans ces œuvres une relation étroite au point où la nourriture est souvent employée pour décrire ces corps féminins, les ramenant à un élément que l’on consomme puis évacue. Pour les femmes du Sari vert et Manger l’autre, la nourriture est tare, insulte mais aussi échappatoire et rébellion. Ce faisant, nous verrons comment cette lecture alimentaire des corps ramène les femmes à une vision d’objet, de bien de consommation et les destitue de leur identité.
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FR
| Data publikacji:
13-06-2022
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Abstrakt
| s. 1-10
Bien que Le Sari vert se présente comme un monologue masculin, il n’en est pas moins un plaidoyer pour les femmes, une illustration de la maltraitance au nom de la virilité dans un contexte que l’on ne peut circonscrire uniquement dans la société mauricienne.
Dans le projet de cette étude, à partir de la problématique centrée sur la monstruosité dans ses manifestations et ses paramètres psychologiques, seront examinées les composantes relevant spécifiquement de la culture et de la société mauricienne, de son héritage indien dans la conception du féminin, de l’influence d’une religion hiérarchisée ainsi que les éléments linguistiques en usage chez Ananda Devi qui leur octroient une dimension ouverte sur l’Occident au service d’une cause tristement universelle.
Język:
FR
| Data publikacji:
13-06-2022
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Abstrakt
| s. 1-11
Inspirée par des pages de Ceux du large (Ananda Devi, 2017) et des pages d’autres auteurs avec lesquels Ananda Devi est en lien, une performance été faite par un artiste-chercheur devant aussi animer un atelier de création sonore et à la même période. Parmi les participants se trouvaient de jeunes migrants. Essayant de prendre en compte toutes les dimensions d’une telle expérience aussi bien humaine qu’artistique, le texte fait apparaître les liens entre les mots d’Ananda Devi et ceux des jeunes migrants, et aussi l’influence de les avoir lus sur la façon de conduire l’atelier. Mais, par-dessus tout, il s’agit de montrer combien une telle écriture poétique est nécessaire pour ne pas réduire la migration à un simple fait mesurable.
Język:
EN
| Data publikacji:
05-06-2022
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Abstrakt
| s. 1-8
Wywiad z Anandą Devi przeprowadzony przez dr. hab. Annę Czarnowus i dr. Martę Mamet-Michalkiewicz z Uniwersytetu Śląskiego w 2019 roku. W wywiadzie autorka opowiada o swojej wielojęzyczności, powieściach, w których opisuje przemoc, również seksualną, swoich inspiracjach pisarskich, symbolice w swoich tekstach, kobiecym gniewie i feminizmie, kulturowym znaczeniu gotowania oraz powieści 'Les jours vivants'.